Dans quel monde vit-on ? Par Amal

On vit dans un monde dans lequel tout est compliqué.

Ce monde est difficile.

Il est de plus en plus terrible.

On nous tue à petit feu.

On nous étrangle sans nous étouffer.

On nous angoisse en continu.

On nous écrase sans nous achever.

On vit dans une torture physique et intellectuelle intense et sans fin. 

On n’a pas de répit, on est assailli par diverses informations.

On doit penser vite, écrire vite, manger vite, travailler vite…

On fait tout, à grande vitesse.

On ne prend pas le temps de s’arrêter et de respirer.

Vite, vite, tout est en mode accéléré.

On vit tous dans un tourbillon immuable.

On doit même réfléchir vite, vite.

On nous épuise !

Est-ce prudent de se laisser accabler de la sorte ?

Est-ce sage de se laisser emporter par le tourbillon de la folie mondiale ?

Nous passons une grande partie de notre temps, en face de nos écrans, à s’abreuver d’informations insensées, graves, déroutantes, tragiques… Elles jaillissent des bouches de pseudo-journalistes qui crachent des mots hideux et qui nous servent une soupe de faits dans un langage de pauvre qualité. Ils passent la journée entière à répéter indiscontinûment l’information tronquée. C’est monotone et c’est automatique. Nous sommes envahis.

J’éteins mon écran. J’écoute de la musique. Je me chasse les idées noires. Je range les informations utiles. Je réfléchis sur la suite probable des événements et je me demande : qu’est-ce qui peut nous sauver ? Un miracle, me diriez-vous ? Oui, il en faudrait un pour arrêter ce grand cirque.

Nous sommes bientôt en 2024, le coronacircus va fêter ses quatre ans. Que s’est-il passé depuis ? Qui y a-t-il eu de plus ? On a eu deux grands brasiers : celui de l’Ukraine et celui de Gaza. En France, on a encore le petit roi. On a une gouvernance chaotique. Elle se fait par la force, nul dialogue et nul débat.

J’écoute au loin la douce mélodie qui repart. Je m’y arrête un instant et me revoilà dans ma réflexion. Je pense à l’industrie qui doit se ravitailler de terres rares. Le capital a besoin de ces nouveaux « précieux » pour leurs futurs projets. Je pense à mes projets. Je pense à l’avenir de mes enfants. Je n’arrive pas à me projeter très loin. On vit déjà dans un présent très absorbant et très intense. Néanmoins, je réfléchis : va-t-on vivre sous la coupe totale de Schwabideology? Va-t-on vivre une apocalypse totale ? Va-t-on accepter encore plus de folie et de tyrannie ?

Pour l’heure, je n’ai pas de réponse. J’arrête la musique et je vais prendre un bol d’air frais. Il fait froid dans mon pays, un froid sec. Je sens que la neige ne va pas tarder. Un peu de blanc dans ce monde noir est bienvenu pour m’offrir un peu d’équilibre.

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