Smart bus, masques à l’hôpital et petit con. Par Amal

Hier, à l’arrêt du bus, j’ai vu passer un « smart bus » avec ce slogan : « simple, écologique, connecté ». Le phénomène smart « machin » est en pleine expansion ainsi que la propagande écologique et numérique.

On sait que le mot « smart » veut dire intelligent. Je prends mon Larousse pour lire la définition qu’il donne au mot intelligent. Il est défini comme suit : « faculté de comprendre, de saisir par la pensée ; ensemble des fonctions mentales ayant pour objet la connaissance conceptuelle et rationnelle. L’intelligence distingue l’homme de l’animal ». 

Qu’est-ce qui fait que ce bus soit intelligent ? La réponse est : rien du tout. Le « smart bus » et cela d’après le site du transporteur est juste un bus (qui ressemble au bus scolaire), que l’on peut réserver 24/7, qui utilise du biocarburant et qu’on peut géolocaliser. Rien d’exceptionnel en soi et surtout, il n’y a rien de smart là-dedans.

J’attire votre attention sur le chamboulement sémantique qui se passe dans notre langue en ce moment : on est en train de dénaturer le sens initial des mots. Il y a une forme de perversion du sens. Notre époque définit les objets comme si elle définissait un être vivant ; on assiste au processus d’humanisation des bidules afin de nous préparer à éprouver de l’empathie envers la machine. Il ne sortira rien de bon de tout ça, on va avoir encore plus de détraqués.

Il serait intéressant de faire une étude linguistique et sémantique qui pourrait s’intituler : « Étude sémiologique sur la perversion du sens des mots au XXIe siècle et la disparition du sens originel ».

Ici :

https://autocars.jacqueson.com/?ikObject=S1252

À l’hôpital de Châlons-en-Champagne, le masque est obligatoire. Je me suis présentée au service des entrées sans. Pour info, dans la salle d’attente, sur vingt personnes, nous étions six sans masques.

La personne à l’accueil m’a fait remarquer que je devais en porter un, je lui ai rétorqué que je n’en avais pas. Elle m’a dit que je pouvais en acheter un à cinquante centimes en face de son aquarium, je lui réponds que je n’ai pas de monnaie sur moi. Alors, je lui demande si mon rendez-vous est compromis, elle me répond qu’à son niveau, elle acceptait mon entrée et que je devais voir directement avec l’accueil du service concerné. Je me présente au second service, on ne me fait pas de remarque et personne ne me demande de porter la muselière. À la salle d’attente, nous étions sept personnes et personne ne portait la chose. Pour cette fois, je m’en sors bien, je verrai si à mon prochain rendez-vous, on sera aussi tolérant qu’hier. 

En attendant mon bus hier, une voiture passe et klaxonne à mon niveau, je regarde et je vois que le jeune conducteur me fait un doigt d’honneur. Je suis restée interloquée par ce geste émis par un jeune trou du cul que je ne connais pas. Voilà un moment de méchanceté gratuite.

6 réflexions sur “Smart bus, masques à l’hôpital et petit con. Par Amal”

  1. Le masque est mauvais pour la santé et ne protège pas d’un « virus ».

    Le fait que le milieu hospitalier l’adopte est un indicateur sur la valeur de ce « service ».

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