Mon aventure dans un centre d’ophtalmologie « moderne ». Par Amal

On est lundi après-midi, il y a un beau soleil et avec mon compagnon, on se dirige vers le nouveau centre d’ophtalmologie (voir la photo ci-dessus) qui se situe à trois kilomètres du centre de Châlons-en-Champagne et est même dans une autre commune. En arrivant dans le périmètre dans lequel se situe le centre, on a remarqué un lotissement doté d’une architecture industrielle qui nous a fait penser à une ZAC ou à une ZI. Des maisons avec des blocs gris en tôle, d’une forme géométrique rectangulaire, sans rondeur ni chaleur. Un paysage désolant, avec des tons déprimants. Une ambiance industrielle forcée dans un cadre campagnard fatigué. Tiens même le centre est gris et avec de la tôle. Est-ce le centre qui a inspiré le lotissement ou l’inverse ? Ou peut-être que l’ensemble a été soumis à un même architecte ? Le paysage est sans âme et sans cœur.

On passe la porte du centre ophtalmologique : il y faisait chaud, très chaud. Dès l’entrée, ça bouchonne, devant nous six à sept personnes attendent devant l’accueil. Autour de nous, tous les sièges sont pris. Il y a une queue qui s’allonge à la seconde salle d’attente. Au secrétariat, trois jeunes filles (la vingtaine) sont derrière leurs écrans, une d’entre elles est bien masquée. Elles appellent des noms, les gens s’avancent et sortent la carte bleue : il faut régler le dépassement d’honoraires.

À notre arrivée, aucune des secrétaires n’avait levé la tête pour nous saluer ou encore nous demander nos noms. Rien, leurs yeux étaient rivés sur leurs écrans et sur le PIN pad de la carte bleue. Les gens payaient, partaient et d’autres arrivaient. Il y avait un monde de dingue, ce qui veut dire que la pénurie d’ophtalmologues ramène tout le monde ici.

Revenons à notre usine, abattoir ou encore centre auto (ça ressemblait à tout sauf à un espace de soin), on attend dans cet endroit bondé où il y fait une chaleur à crever, où des coups de marteau ajoutaient un peu d’ambiance dans ce brouhaha et où surtout personne ne s’occupe de vous. 

Le temps passe et rien ne se passe. Les secrétaires n’ont fait qu’encaisser les honoraires de dépassement depuis notre arrivée. On va pour se renseigner auprès d’une d’entre elles, celle-ci se lève et disparaît derrière une porte cinq bonnes minutes. Elle revient dans la salle, mais ne se remet pas à l’accueil, on la voit s’affairer dans un coin, elle tire un rideau, appelle une personne et s’occupe de prendre des mesures sur des lunettes. Au bout d’un quart d’heure, je commençais à en avoir marre. Je vois passer un ophtalmologue, très jeune et timide, pas un bonjour à la salle et il disparaît dans une autre pièce sans lever la tête. J’ai noté que plusieurs personnes étaient dans une même salle de mesure, on fait ça à la chaîne. Dans leur pseudo « espace d’accueil » où nous étions entassés comme des bêtes, je devenais de plus en plus écœurée par cette ambiance. Cet endroit m’a dégouté. Je ne supportais plus d’assister à ce lamentable spectacle. Je me suis dirigée vers mon compagnon, nous nous sommes regardés et on a dit en chœur : « On se barre. »   

Plus jamais de ma vie, je ne remets les pieds dans ce genre d’endroit.  Je commence à regretter les anciens cabinets d’ophtalmologie, avec une secrétaire accueillante, un médecin qui prend lui-même les mesures, qui vous parle, qui vous donne des instructions et vous prescrit des binocles si nécessaire. Où sont ces cabinets chaleureux ? Où sont ces médecins avenants qui prenaient le temps de vous ausculter ?

La mondialisation les a dévorés.

Ils sont remplacés par des centres aseptisés avec une déco épurée et avec des salles d’attente inconfortables. Le personnel est très souvent jeune, inexpérimenté et limité. Les nouvelles usines de soins se mettent en place. Le changement est déjà en route, il navigue sur une mer calme et docile. 

Hélas toujours pas d’orage à l’horizon.

8 réflexions sur “Mon aventure dans un centre d’ophtalmologie « moderne ». Par Amal”

  1. Votre récit, savoureux autant que désolant, m’a remis en triste mémoire la médecine pratiquée dans les années 60 à 80 (celle que vous évoquez à la fin de votre billet), et surtout un livre que j’avais oublié dans ma liste de suggestions (probablement perdue dans les spams, à moins que l’adresse de contact ne fonctionne pas) : *Esculape foudroyé*, écrit par un Alphonse Crespo en grande forme et parfois digne de Bainville. Ce pamphlet intemporel date de 1991, qui mériterait d’être lu par chaque médecin et par chaque patient. L’évolution de la médecine moderne, désormais assimilable à l’art vétérinaire (l’individu étant désormais une tête de bétail), y était décrite par anticipation.

    // Crespo a oublié les indispensables milichiens.

    Les Etats ont besoin de sang et d’esclaves pour survivre.

    // Triomphe du collectivisme sous le masque du capitalisme de connivence à la chinoise.

    Quel que soit leur discours politique, les gouvernants d’aujourd’hui disposent, grâce à ces précurseurs [« les pionniers du fascisme »], d’un système d’assujettissement cohérent et efficace. L’Etat moderne allie avec succès la puissance rhétorique du socialisme aux principes fascistes de soumission de l’individu.

    // La seule logique, c’est « Ou bien… ou bien ». Soit A, soit non-A.

    On ne peut servir deux maîtres à la fois. Une société qui oppose les intérêts de la majorité de ses membres à ceux de l’individu place le médecin devant un choix. Il peut rester fidèle à sa mission première : au service exclusif de l’individu malade, forcément minoritaire dans la société. Il s’opposera à la collectivité lorsque les aspirations de cette dernière prétéritent les besoins de son patient. Il n’hésitera pas à défier les lois qui violent sa conscience. Inversement, le médecin peut choisir de se plier aux contraintes de la collectivité. Il acceptera d’en privilégier les objectifs, même lorsque ceux-ci sont contraires aux intérêts du malade. Il cesse alors d’être médecin, pour se transformer en agent de santé libéré des obligations éthiques propres à son art.

    // Préfiguration de la tyrannie à prétexte sanitaire, 1.

    Instrument d’un nouveau totalitarisme de la santé, la médecine social-fasciste nous apporte le rationnement des soins, les parasitages ruineux, le lobbyisme politico-médical, le marché noir, le bio-esclavagisme, les ghettos pour vieux, les machines à suicide. Elle hérite du socialisme son masque de vertu, son égophobie foncière, son culte de mots-mirage : « solidarité », « justice sociale », qui divisent la société en débiteurs et en quémandeurs, fauchant au passage tout instinct d’entraide. Elle abhorre le libre contrat entre individus. Elle lui substitue la convention collective imposée d’autorité si nécessaire.

    // Préfiguration de la tyrannie à prétexte sanitaire, 2.

    Pour le socialiste comme pour le fasciste, la santé individuelle (comme la propriété privée) ne peut qu’être subordonnée à celle, plus abstraite, du « corps social ». La lutte contre la maladie ne passe plus par l’individu malade ni par son médecin mais par les mandataires d’une collectivité qui décide, souveraine, des moyens qui seront engagés. On désignera arbitrairement les fléaux et on modulera la vigueur du combat en fonction de l’hystérie qu’ils réveillent. On agira sur les comportements individuels, par la force s’il le faut, pour promouvoir l’hypothétique santé de l’ensemble. Les égoïsmes doivent s’effacer devant les intérêts supérieurs de la collectivité.

    // La liberté ou la mort. Personne n’est immortel.

    La maladie, le vieillissement, la mort font partie du programme au même titre que la mauvaise récolte ou les intempéries. Aucune institution humaine, affublée ou non des substantifs de sécurité ou de social, ne changera cette vérité. En confisquant aux individus la gestion du risque, l’Etat ne dessaisit pas ce risque de son glaive. Il le dépouille simplement de ses deux éperons : celui qui réveille la prudence, le sens de l’épargne et de l’entraide, et celui qui stimule le courage, l’esprit d’entreprise. Les petits fils des trappeurs sont tombés dans la trappe. Ils ont accepté le marché de payer, en libertés, l’illusion de la sécurité.

    // Rouages anonymes et interchangeables, sauf les maîtres, évidemment.

    Nos sociétés ont conceptuellement transformé l’individu en rouage de la collectivité. Elles commencent à réaliser qu’il est plus rationnel de le remplacer que de le réparer, lorsqu’il est défaillant, et que la réparation s’avère coûteuse.

    // Grande nouveauté de l’époque. Nous finirons tous en batteries, en Soylent Green, en compost.

    Le contrôle de l’activité biologique des individus est aussi important que celui de leur activité économique.

    // On trouve toujours des salauds de collabos ivres de pouvoir.

    Chaque jour, des dignitaires de la corporation prêtent leur savoir à des commissions peuplées de technocrates étrangers au Serment. Ils fournissent à ces derniers, en échange d’honneurs, d’immunités ou de jetons de présence, les moyens techniques d’exercer une activité médicale sur grande échelle par arrêté interposé.

    // Chaque choix a son prix.

    Dans un système de santé fermé où la convention collective et la réglementation d’Etat supplantent le contrat individuel, le médecin qui veut observer la doctrine hippocratique à la lettre peut encore choisir… entre le statut de paria ou la retraite anticipée.

    // L’esclavage tout court.

    Le droit de propriété de l’être humain sur sa propre personne est le fondement de toutes les libertés individuelles. En assimilant la santé à un bien collectif, la société s’engage dans un processus qui porte atteinte à cette liberté essentielle. La législation en voie d’élaboration dans le domaine de techniques médicales d’avant-garde ébauche une forme nouvelle de l’asservissement à l’Etat : l’esclavage biologique.

    // Hommage du vice à la vertu.

    Cependant, même dans les régimes les plus corrompus, les politiciens doivent pouvoir justifier leurs méfaits par des considérations morales.

    // Déjà Attali, déjà un Salomon.

    La social-fascisation de la médecine conduit progressivement à une politique malthusienne de la santé. Jacques Attali remarque avec pertinence qu’au-delà d’un âge de 60 à 65 ans l’homme « … vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte alors cher à la société […] 1’allongement de la durée de vie n’est plus un objectif du pouvoir […] du point de vue de la société, il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle ne se détériore progressivement ». (J. Attali, interview par M. Salomon dans Nouvelle Presse médicale 11, 1982)

    // foutriquet 2.0 n’est même pas original.

    La démoralisation de médecins à la fois boucs émissaires et agents rationneurs de systèmes en faillite, l’érosion de leur éthique, la tentation euthanasique sont des signes qui ne trompent pas. La décomposition de la médecine est engagée. Les parasites commencent d’ailleurs déjà la curée.

    // Aujourd’hui, on croit pouvoir changer la nature du mouton. Hélas, ça marche.

    Nous voulons la révolution socialiste avec les hommes tels qu’ils sont aujourd’hui, et qui ne se passeront pas de subordination, de contrôle, de surveillants et de comptables.
    (Lénine, *L’Etat et la révolution*)

    // Droit sacré à l’insurrection.

    Nous sommes descendus si bas que nous imaginons qu’obéir aux prescriptions de la loi est conforme à notre devoir et à notre religion.
    (Gandhi, *Résistance non violente*)

    //
    Je crois me souvenir de récentes décisions destinées à faire avancer le projet de soviétisation eurobureaucratique de la médecine, en retirant aux médecins la liberté de prescrire certains remèdes malgré (ou à cause de) leur efficacité démontrée. Dépouillés — comme depuis longtemps les patients — de toute dignité, les docteurs (à distinguer des médicastres qui servent, d’abjecte et déshonorante manière, le pouvoir), jadis hommes libres, deviendraient ainsi des officiers de santé, des camelots placiers en produits pharmaceutiques à nocivité variée, de simples *exécutants* appliquant les volontés du Moloch étatique.
    Le conseil de l’ordre devrait changer de nom pour s’appeler, au choix, conseil des ordres ou même, plus franchement, conseil aux ordres… d’Ursulabourla et supérieurs plus ou moins inconnus. A presque tous obéir par irréflexion, cupidité ou incompétence, les Knock deviendront, au mieux, des Charles Bovary — et ce n’est pas glorieux.

    « Levez-vous vite, orages désirés » : c’est une espérance d’un autre siècle et même d’un autre monde, malheureusement. Qui pour reprendre cette proclamation ? « I will not make any deals with you. I will not be pushed, filed, stamped, indexed, briefed, debriefed, or numbered. I will not be pfizered, moderned, astrazeneced, janssened, spoutniked, sinopharmed, or vaxxed. My body is my own. My life is my own. I’m no cattle. I’m a free man. »

    (((deuxième tentative : I 8 wordpress)))

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  2. centres ophtalmo = faire du FRIC! certains disposent de salles aux couleurs unies, les filles de l’accueil vous dirigent vers ces salles; et précisent: « allez dans la salle bleue » , ou jaune, verte, prune… des ophtalmos en quête de FRIC ! des tarifs non conventionnés; secteur 2-3. des exigences d’intervention; de laser dans les yeux (glaucome)!! puis de médocs dangereux pour la santé… aucune psychologie de leur part.

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  3. Pas d’orage à l’horizon, bien au contraire… Beaucoup de gens et particulièrement dans ce genre d’ambiance professionnelle (tendue aussi de fait) semblent se couler parfaitement dans le moule de la déshumanisation ☹️

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  4. Votre récit, savoureux autant que désolant, m’a remis en triste mémoire la médecine pratiquée dans les années 60 à 80 (celle que vous évoquez à la fin de votre billet), et surtout un livre que j’avais oublié dans ma liste de suggestions (probablement perdue dans les spams) : *Esculape foudroyé*, écrit par un Alphonse Crespo en grande forme et parfois digne de Bainville. Ce pamphlet intemporel date de 1991, qui mériterait d’être lu par chaque médecin et par chaque patient. L’évolution de la médecine moderne, désormais assimilable à l’art vétérinaire (l’individu étant désormais une tête de bétail), y était décrite par anticipation.

    // Crespo a oublié les indispensables milichiens.

    Les Etats ont besoin de sang et d’esclaves pour survivre.

    // Triomphe du collectivisme sous le masque du capitalisme de connivence à la chinoise.

    Quel que soit leur discours politique, les gouvernants d’aujourd’hui disposent, grâce à ces précurseurs [« les pionniers du fascisme »], d’un système d’assujettissement cohérent et efficace. L’Etat moderne allie avec succès la puissance rhétorique du socialisme aux principes fascistes de soumission de l’individu.

    // La seule logique, c’est « Ou bien… ou bien ». Soit A, soit non-A.

    On ne peut servir deux maîtres à la fois. Une société qui oppose les intérêts de la majorité de ses membres à ceux de l’individu place le médecin devant un choix. Il peut rester fidèle à sa mission première : au service exclusif de l’individu malade, forcément minoritaire dans la société. Il s’opposera à la collectivité lorsque les aspirations de cette dernière prétéritent les besoins de son patient. Il n’hésitera pas à défier les lois qui violent sa conscience. Inversement, le médecin peut choisir de se plier aux contraintes de la collectivité. Il acceptera d’en privilégier les objectifs, même lorsque ceux-ci sont contraires aux intérêts du malade. Il cesse alors d’être médecin, pour se transformer en agent de santé libéré des obligations éthiques propres à son art.

    // Préfiguration de la tyrannie à prétexte sanitaire, 1.

    Instrument d’un nouveau totalitarisme de la santé, la médecine social-fasciste nous apporte le rationnement des soins, les parasitages ruineux, le lobbyisme politico-médical, le marché noir, le bio-esclavagisme, les ghettos pour vieux, les machines à suicide. Elle hérite du socialisme son masque de vertu, son égophobie foncière, son culte de mots-mirage : « solidarité », « justice sociale », qui divisent la société en débiteurs et en quémandeurs, fauchant au passage tout instinct d’entraide. Elle abhorre le libre contrat entre individus. Elle lui substitue la convention collective imposée d’autorité si nécessaire.

    // Préfiguration de la tyrannie à prétexte sanitaire, 2.

    Pour le socialiste comme pour le fasciste, la santé individuelle (comme la propriété privée) ne peut qu’être subordonnée à celle, plus abstraite, du « corps social ». La lutte contre la maladie ne passe plus par l’individu malade ni par son médecin mais par les mandataires d’une collectivité qui décide, souveraine, des moyens qui seront engagés. On désignera arbitrairement les fléaux et on modulera la vigueur du combat en fonction de l’hystérie qu’ils réveillent. On agira sur les comportements individuels, par la force s’il le faut, pour promouvoir l’hypothétique santé de l’ensemble. Les égoïsmes doivent s’effacer devant les intérêts supérieurs de la collectivité.

    // La liberté ou la mort. Personne n’est immortel.

    La maladie, le vieillissement, la mort font partie du programme au même titre que la mauvaise récolte ou les intempéries. Aucune institution humaine, affublée ou non des substantifs de sécurité ou de social, ne changera cette vérité. En confisquant aux individus la gestion du risque, l’Etat ne dessaisit pas ce risque de son glaive. Il le dépouille simplement de ses deux éperons : celui qui réveille la prudence, le sens de l’épargne et de l’entraide, et celui qui stimule le courage, l’esprit d’entreprise. Les petits fils des trappeurs sont tombés dans la trappe. Ils ont accepté le marché de payer, en libertés, l’illusion de la sécurité.

    // Rouages anonymes et interchangeables, sauf les maîtres, évidemment.

    Nos sociétés ont conceptuellement transformé l’individu en rouage de la collectivité. Elles commencent à réaliser qu’il est plus rationnel de le remplacer que de le réparer, lorsqu’il est défaillant, et que la réparation s’avère coûteuse.

    // Grande nouveauté de l’époque. Nous finirons tous en batteries, en Soylent Green, en compost.

    Le contrôle de l’activité biologique des individus est aussi important que celui de leur activité économique.

    // On trouve toujours des salauds de collabos ivres de pouvoir.

    Chaque jour, des dignitaires de la corporation prêtent leur savoir à des commissions peuplées de technocrates étrangers au Serment. Ils fournissent à ces derniers, en échange d’honneurs, d’immunités ou de jetons de présence, les moyens techniques d’exercer une activité médicale sur grande échelle par arrêté interposé.

    // Chaque choix a son prix.

    Dans un système de santé fermé où la convention collective et la réglementation d’Etat supplantent le contrat individuel, le médecin qui veut observer la doctrine hippocratique à la lettre peut encore choisir… entre le statut de paria ou la retraite anticipée.

    // L’esclavage tout court.

    Le droit de propriété de l’être humain sur sa propre personne est le fondement de toutes les libertés individuelles. En assimilant la santé à un bien collectif, la société s’engage dans un processus qui porte atteinte à cette liberté essentielle. La législation en voie d’élaboration dans le domaine de techniques médicales d’avant-garde ébauche une forme nouvelle de l’asservissement à l’Etat : l’esclavage biologique.

    // Hommage du vice à la vertu.

    Cependant, même dans les régimes les plus corrompus, les politiciens doivent pouvoir justifier leurs méfaits par des considérations morales.

    // Déjà Attali, déjà un Salomon.

    La social-fascisation de la médecine conduit progressivement à une politique malthusienne de la santé. Jacques Attali remarque avec pertinence qu’au-delà d’un âge de 60 à 65 ans l’homme « … vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte alors cher à la société […] 1’allongement de la durée de vie n’est plus un objectif du pouvoir […] du point de vue de la société, il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle ne se détériore progressivement ». (J. Attali, interview par M. Salomon dans Nouvelle Presse médicale 11, 1982)

    // foutriquet 2.0 n’est même pas original.

    La démoralisation de médecins à la fois boucs émissaires et agents rationneurs de systèmes en faillite, l’érosion de leur éthique, la tentation euthanasique sont des signes qui ne trompent pas. La décomposition de la médecine est engagée. Les parasites commencent d’ailleurs déjà la curée.

    // Aujourd’hui, on croit pouvoir changer la nature du mouton. Hélas, ça marche.

    Nous voulons la révolution socialiste avec les hommes tels qu’ils sont aujourd’hui, et qui ne se passeront pas de subordination, de contrôle, de surveillants et de comptables.
    (Lénine, *L’Etat et la révolution*)

    // Droit sacré à l’insurrection.

    Nous sommes descendus si bas que nous imaginons qu’obéir aux prescriptions de la loi est conforme à notre de voir et à notre religion.
    (Gandhi, *Résistance non violente*)

    //
    Je crois me souvenir de récentes décisions destinées à faire avancer le projet de soviétisation eurobureaucratique de la médecine, en retirant aux médecins la liberté de prescrire certains remèdes malgré (ou à cause de) leur efficacité démontrée. Dépouillés — comme depuis longtemps les patients — de toute dignité, les docteurs (à distinguer des médicastres qui servent, d’abjecte et déshonorante manière, le pouvoir), jadis hommes libres, deviendraient ainsi des officiers de santé, des camelots placiers en produits pharmaceutiques à nocivité variée, de simples *exécutants* appliquant les volontés du Moloch étatique.
    Le conseil de l’ordre devrait changer de nom pour s’appeler, au choix, conseil des ordres ou même, plus franchement, conseil aux ordres… d’Ursulabourla et supérieurs plus ou moins inconnus. A presque tous obéir par irréflexion, cupidité ou incompétence, les Knock deviendront, au mieux, des Charles Bovary — et ce n’est pas glorieux.

    « Levez-vous vite, orages désirés » : c’est une espérance d’un autre siècle et même d’un autre monde, malheureusement. Qui pour reprendre cette proclamation ? « I will not make any deals with you. I will not be pushed, filed, stamped, indexed, briefed, debriefed, or numbered. I will not be pfizered, moderned, astrazeneced, janssened, spoutniked, sinopharmed, or vaxxed. My body is my own. My life is my own. I’m no cattle. I’m a free man. »

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